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jeudi 18 avril 2024

Joueur(s) oublié(s) des 90’s #90 - Patric Kjellberg et Patrik Carnback


 

 
Ce texte a d'abord été publié comme texte inédit dans notre livre «Le meilleur de La vie est une puck» en 2022. Ce livre est désormais épuisé mais demeure toujours disponible en format digital (eBook). 
 
 

Voici deux joueurs que je n’ai jamais vraiment réussi à distinguer. Après toutes ces années, et même après avoir écrit ce texte, je doute d’en être un jour capable. En plus d’avoir plusieurs consonnes en commun dans leur nom, les deux ont connu des carrières étrangement semblables, qui impliquent plusieurs des mêmes équipes aux mêmes dates. Cette similitude m’a toujours chicoté, et c’est aujourd’hui que je vais tenter de démêler ressemblances et différences dans leurs parcours.

Jan ­Patrik ­Carnback est né le 1er février 1968 à ­Göteborg, en ­Suède. Patric ­Göran ­Kjellberg, lui, le 17 juin 1969 à ­Trelleborg, toujours en ­Suède. Carnback, un ailier droit, mesure 6’0’’ et pèse 87 kilos tandis que ­Kjellberg, un ailier gauche, le dépasse de deux pouces et de deux kilos. Les deux ont donc à peu près le même âge, un physique similaire et pour origine une ville se terminant en « ­Borg ». Ces deux villes ne sont d’ailleurs qu’à trois heures de route l’une de l’autre.

Kjellberg
Le premier irritant, lorsqu’on tente de les différencier, est la formulation de leurs noms. Les deux sont des « ­Patrick » mais ­Carnback l’écrit sans ‘‘C’’ tandis que ­Kjellberg l’écrit sans ‘‘K’’. Un truc que j’ai façonné durant mes recherches est d’abord écrire ­PatriCK avec les deux consonnes et d’ensuite y enlever la première lettre du nom de famille du joueur voulu. Je dis « truc » mais je me fourre encore une fois sur deux. 

En plus de ça, leurs noms de famille ne se distinguent pas assez pour créer une véritable accroche sonore qui resterait dans ma mémoire. Berg, ­Back, ­Borg... S’il s’agissait de ­Patric ­Forsberg et ­Patrik ­Sundin, ça m’aiderait déjà un peu. Et ça ne fait que commencer car les similarités ne vont que s’ajouter par la suite.

Carnback
Les deux débutent dans le système suédois vers 1986. Carnback avec le ­Frölunda ­HC et ­Kjellberg avec le ­Falu ­IF, tous deux en deuxième division. Comme ­Carnback est légèrement plus vieux, ils ne font pas partie des mêmes tournois (U18, ­U19, etc.). Ils graduent donc dans la première division (Elitserien), ­Kjellberg en premier en ­1988-89 avec le club ­AIK et ­Carnback un an plus tard, toujours avec ­Frölunda. C’est en 1990 qu’ils deviennent coéquipiers pour la première fois, au sein de l’équipe suédoise au Championnat du monde. 

Les deux avaient cependant déjà capté l’attention des dépisteurs du ­Canadien qui les sélectionnèrent au même repêchage de 1988. Kjellberg est choisi en quatrième ronde (83e au total) tandis que ­Carnback voit son nom sortir en sixième ronde (125e au total). Pourtant, ­Carnback venait de récolter de meilleures statistiques durant l’année. ­Peut-être que les dépisteurs du ­CH avaient le même problème que moi à les différencier et qu’ils ont décidé de repêcher les deux pour être sûrs de leur coup...

Les deux « ­Pats » retardent toutefois leur arrivée dans la ­LNH et préfèrent continuer leur chemin dans leur pays natal. Ils se retrouvent en tant qu’adversaires en première division et en tant que coéquipiers sur la scène internationale, notamment lors des ­Olympiques et du Championnat du monde de 1992. La seule véritable différence notable durant ces années en ­Suède est le titre de recrue de l’année de la ligue suédoise remporté par ­Carnback en ­1989-90.

Les deux font ensuite le saut en ­Amérique du nord en même temps, soit pour la saison ­1992-93. Ils sont alors pratiquement inséparables et font souvent partie de la même phrase dans les journaux. Ils étaient quand même attendus depuis quelques années, pas à un niveau comme les frères ­Sedin, mais on constate un certain engouement quand ils débarquent simultanément à ­Montréal. Le ­CH espérait sans doute recréer le même regain apporté par d’anciens suédois comme ­Mats Näslund et ­Kjell Dahlin quelques années auparavant.

Ils redeviennent donc coéquipiers avec le ­club-école du ­CH à ­Fredericton. Carnback est toujours le plus productif avec une fiche de 20 buts et 37 passes en 45 matchs, tandis que ­Kjellberg amasse 10 buts et 27 passes. Les deux se méritent un rappel à ­Montréal à la fin novembre, mais ils passent la majorité du temps sur la passerelle avant d’être retournés à ­Fredericton après le congé de ­Noël. Les deux restent bredouille durant ce court séjour et jouent presque le même nombre de matchs, ­Kjellberg sept et ­Carnback six. Aucun des deux ne figure parmi l’équipe championne de 1993, puisqu’ils n’ont pas été appelés en renfort durant la conquête de la coupe. Ils ont tout simplement perdu leur place dans la hiérarchie des recrues au profit de ­Gilbert ­Dionne et ­Oleg ­Petrov.

Insatisfait de ce traitement, ­Kjellberg retourne en ­Suède la saison suivante. Carnback a pour sa part la chance de se faire valoir ailleurs lorsque ­Todd ­Ewen et lui sont échangés aux nouveaux ­Mighty ­Ducks d’Anaheim en retour d’un choix de 3e ronde en 1994 (Chris ­Murray). Carnback fait donc partie de l’édition inaugurale des ­Mighty ­Ducks et y joue trois saisons comme joueur de soutien. 

En ­1995-96, de moins en moins utilisé et en froid avec son entraîneur, il se retrouve « prêté » aux ­Sharks de ­Cologne dans la ligue ­allemande et ne revient jamais dans la ­LNH. Il retourne ensuite avec son ancien club, le ­Frölunda ­HC, où il jouera jusqu’en 2003. Un parcours qui se terminera par un championnat de ­Suède et le retrait de son numéro 14 par le club.

Au même moment où ­Carnback débutait à ­Anaheim, ­Kjellberg est ravi d’être de retour en ­Suède et il s’en sort très bien. Il remporte tout d’abord la médaille d’or aux ­Olympiques de 1994 en compagnie de ­Peter ­Forsberg, puis le championnat de la ­Elitserien en 1995 avec son nouveau club, le ­HV71. Il joue ensuite avec le ­Djurgårdens ­IF où il connaît de très bonnes saisons. Et comme pour ­Carnback avec les ­Ducks en ­1993-94, c’est une équipe d’expansion qui va permettre à un de ces ­Patrick de s’établir dans la ­LNH. Cherchant de la profondeur pour leur nouvelle équipe, les ­Predators de ­Nashville mettent ­Kjellberg sous contrat, lui qui vient de terminer la saison ­1997-98 au sommet des compteurs de la ­Elitserien avec 30 buts en 46 matchs.

Kjellberg revient ainsi en ­Amérique du ­Nord pour la première saison des ­Predators et obtient finalement ses premiers points dans la ­LNH, dix ans après sa sélection au repêchage. Il récolte 31 points lors de cette première saison et termine deuxième chez les ­Predators l’année suivante avec 23 buts et 46 points. Il joue en tout trois saisons complètes au ­Tennessee avant de se voir échangé à l’ancienne équipe de ­Carnback, les ­Mighty ­Ducks, en novembre 2001. 

Le fait que les deux ont joué pour le ­Canadien ­ET les ­Ducks, même si ce n’était pas en même temps, constitue probablement le point de ­non-retour, l’élément qui fait en sorte que je ne les différencierai jamais. Après deux saisons identiques de seulement 19 points, ­Kjellberg prend sa retraite en 2003... en même temps que ­Carnback en ­Suède. Kjellberg fera cependant un court retour de trois matchs en ­2011-12 avec son ancien club, le ­Falu ­IF en 2e division, alors qu’il était âgé de 42 ans. Il récoltera deux aides.

Suite à leur retraite respective, ­Carnback devient agent de joueur et ­Kjellberg recruteur pour les ­Rangers de ­New ­York. Au final, ­Kjellberg aura quand même mérité d’avoir été repêché avant ­Carnback avec 64 buts, 96 passes et 160 points en 394 matchs dans la ­LNH. La fiche de ­Carnback, elle, compte 24 buts, 38 passes pour 62 points en 154 matchs.

J’espère que ce petit texte vous aura aidé, contrairement à moi, à démêler ces deux ­Patrick suédois de 6’ repêchés par le ­Canadien de ­Montréal en 1988, qui ont fait leurs débuts ensemble en ­1992-93, sans gagner la coupe, avant d’avoir tous les deux leur chance dans des équipes d’expansion, dont les ­Mighty ­Ducks, et qui se sont retirés du jeu en 2003.

mardi 16 avril 2024

Chacun son tour



Le 16 avril 1992, au dernier match de la saison, les Penguins de Pittsburgh recevaient les Rangers de New York. Avant une run de séries qui allaient éventuellement les couronner champions pour une deuxième saison consécutive, la règle non-écrite de reposer les meilleurs joueurs fut appliquée. C'est ainsi que Tom Barrasso obtint une soirée de congé. De toutes façons, les Penguins comptaient sur deux bons second pour tenir le fort en Ken Wregget et Wendell Young

L'entraîneur des Penguins était à ce moment le grand Scotty Bowman. Il rencontra ses gardiens à leur arrivée à l'Igloo pour leur expliquer une stratégie hors de l'ordinaire.

"Ce match là a beau pas avoir d'impact, et contrairement à Tommy, pas question que vous prenez une soirée de congé ! Je veux vous voir faire des changements à toutes les 5 minutes ! Stu clair !? Pis que j'en entende pas un rouspéter !!!"

Probablement le discours de Scotty Bowman

La stratégie vint rapidement aux oreilles des coéquipiers des deux cerbères qui leur lança alors un défi additionnel : faire un changement pendant le cours du jeu sans accorder de but. Un total d'envion 400$ (US il va s'en dire) fut alors ramassée en récompense s'ils y arrivaient.

Les Rangers ne reposèrent pas leur joueurs ce soir-là, alors qu'ils se virent octroyer le trophée du Président, ayant terminé 1er au classement général. Ils dominèrent les Penguins et leurs gardiens rotationneux. À peine 4 minutes après le début de la troisième période, les Blue Shirts menaient 4-0.

C'est à ce moment que Young décida qu'il était le moment d'essayer de gagner le pari. Alors que Joe Mullen et Kevin Stevens tentaient une incursion en zone de New York, Young hurla à Wregget de s'amener au banc au plus sacrant, alors qu'il avait déjà une jambière au-dessus de la bande.

"Wreggs, WREGGS ! Let's go!" 

Véritablement Wendell Young

Patinant à tombeau ouvert, Wregget fonca au banc, sauta tête première, enfargeant sa jambière dans le haut de la bande et la tête face contre le sol, ce qu'il l'empêcha de voir Young revenir à temps pour contrer une attaque de Mark Messier à trois contre un.

 

 

Le score final fut de 7-1 en faveur des Newyorkais. La défaite alla à la fiche de Young, qui accorda 3 buts sur 30 tirs, en 32m05 de jeu. Wregget pour sa part ne fit face qu'à 13 lancers, accordant 4 buts réparti sur 27m55. Par contre, les deux gardiens relevèrent le défi et remportèrent la camelote. Les Penguins eu tout de même leur revanche sur les Rangers, les éliminant en 6 matchs au deuxième tour des séries.

Source : https://hockeygoalies.org/bio/biographies.html, Vintage Tendy Magazine Fall 2021

dimanche 14 avril 2024

Le masque méconnu de Dan Cloutier, prise 2



J'ai toujours aimé apprendre, mais je déteste quand Internet vient me contredire ... surtout quand mes connaissances qui se font contredire viennent dudit Internet ...

Il y a un an aujourd'hui je vous ai présenté "Le masque méconnu de Dan Cloutier", un des derniers gladiateurs à affronter les rondelles adverses protégé par un casque de plastique. Ce masque, présenté à Cloutier lors de ses jours à Vancouver, donc dans le dernier tiers de sa carrière, ne le convaincut pas d'améliorer sa protection faciale. 
 
Mais ce n'était pas la première fois.

Lors des débuts de Cloutier dans l'organisation des Rangers, les gens du département marketing des Blue Shirts tentaient d'enfoncer dans la gorge de Cloutier le fait de porter un masque au lieu du combo casque/grille. Ils passèrent donc une commande à Michel Doglianeri de la compagnie Protechsport à Montréal (qui fabriquait les masques pour la compagnie Lefevre/Koho à ce moment), lui donnant le mandat de fabriquer un masque pour Cloutier. Le design était inspiré de King Kong au coeur de la ville de New York.


Et comme ce fut le cas plusieurs années plus tard lors de son arrivée à Vancouver, après l'avoir utilisé pendant plusieurs pratiques, il ne put s'y habituer et le retourna à Lefevre, passant le KO au plan des gens du marketing.

Cloutier et le département marketing des Rangers ...



samedi 13 avril 2024

Les saisons de 400 buts des Oilers





Dans l'histoire de la LNH, un seul club est parvenu à compiler 400 buts marqués en une seule saison. Les Oilers de l'ère Gretzky. Un club tellement dominant qu'ils se sont même permis de le faire 5 saisons d'affilée, soit de 1981-82 à 1985-86. Seulement deux autres clubs sont passés proche d'en marquer 400, soit les Flames de 1987-88 avec 397 et les Bruins de 1970-71 avec 399. À quelque part tu dois t'imaginer qu'il y a un but refusé à Phil Esposito en mars 1971 qui vient toute fucker la patente pour les Bruins...

Depuis ces fastes années 80 et 70, aucun club ne s'en est approché autant. Ceux qui font le plus partie de la conversation sont les Penguins de 1995-96 avec 362 buts. Pour vous remettre en perspective, les Oilers de l'an dernier, avec des saisons de 64 buts pour Connor McDavid et 52 buts pour Leon Draisaitl, n'en ont marqué collectivement que 325, ce qui demeure excellent mais jamais au niveau absurde de leurs ancêtres des années 80.

Oui, on le sait, les Oilers des années 80 avaient un Gretzky au sommet des sommets qui comptait pour beaucoup, mais il fallait quand même que les autres suivent en arrière. Par exemple, sa saison record de 92 buts en 81-82 comptait pour 22% de la production totale de buts de l'équipe (417). Il y avait donc un grand besoin des autres pour se rendre à 400, et ce je le répète, pendant 5 ans de suite. À guise de comparaison, un grand buteur comme Pavel Bure avait marqué 59 buts en 2000-01 avec les Panthers qui n'avaient que 200 buts au total durant cette pauvre saison. Il représentait alors 30% de la production totale de l'équipe.

J'ai donc pensé analyser ces 5 saisons de 400+ buts des Oilers et voir qui étaient les différents gros contributeurs outre les joueurs vedettes.

Donc pour commencer, les Oilers ont marqué dans l'ordre:
417 buts en 1981-82
424 buts en 1982-83
446 buts en 1983-84 -
record de tous les temps
401 buts en 1984-85 -
une «mauvaise» année
426 buts en 1985-86

Donc il s'agit au total de 2114 buts en 5 saisons, soit une moyenne de 5,28 buts par match.

Histoire de compléter l'information, il ne faudrait pas oublier les mentions d'assistance dans toute cette histoire. En plus de ces 2114 buts, les Oilers 1981-1986 ont aussi récolté 3527 passes, pour un grand total de 5641 points... Art Ross doit faire des backflips dans sa tombe.

Pause vidéo


Allons y donc avec l'analyse de quelques-uns des nombreux contributeurs de ces saisons de fou. Vous avez ici chaque joueur avec ses totaux et le pourcentage du total de la saison entre parenthèses.

Voici tout d'abord le top 5 évident...

1. Wayne Gretzky - 375 buts au total (17,7%)
1981-82: 92 buts (22%) - Record
1982-83: 71 buts (16,7%)
1983-84: 87 buts (19,5%)
1984-85: 73 buts (18,2%)
1985-86: 52 buts (12,2%)

2. Jari Kurri - 268 buts au total (12,6%)
1981-82: 32 buts (7,5%)
1982-83: 45 buts (10,6%)
1983-84: 52 buts (11,7%)
1984-85: 71 buts (17,7%)
1985-86: 68 buts (16%)

 3. Glenn Anderson - 236 buts au total (11,1%)
1981-82: 38 buts (9,1%)
1982-83: 48 buts (11,3%)
1983-84: 54 buts (12,1%)
1984-85: 42 buts (10,5%)
1985-86: 54 buts (12,7%)

 4. Mark Messier - 193 buts au total (9,3%)
1981-82: 50 buts (12%) - étonnamment, sa seule saison de 50 buts
1982-83: 48 buts (11,3%)
1983-84: 37 buts (8,3%)
1984-85: 23 buts (5,7%) - en 55 matchs
1985-86: 35 buts (8,2%)

5. Paul Coffey - 183 buts au total (8,7%)
1981-82: 29 buts (7%)
1982-83: 29 buts (6,8%)
1983-84: 40 buts (9%)
1984-85: 37 buts (9,2%)
1985-86: 48 buts (11,2%) - Record de buts LNH pour un défenseur

Comme je disais, le Top 5 était évident avec ces 5 membres du temple de la renommée, qui ont d'ailleurs presque joué tous les matchs durant ces 5 saisons. Voici les pourcentages combinés de ces 5 joueurs par saison:

1981-82: 57,6 %
1982-83: 56,7 %
1983-84: 60,6 %
1984-85: 61,3 %
1985-86: 60,3 %


Donc on peut dire que le top 5 fournissait. Mais il restait quand même environ 40% de la job à faire pour se rendre à 400 buts et pour ça on avait droit à tout plein d'options à défaut d'avoir seulement des membres du temple de la renommée. Il y avait beaucoup de pièces interchangeables et c'est ici que ça devient intéressant. Du moins intéressant sous l'angle de vue LVEUP, car il ne s'agit pas vraiment des joueurs qu'on s'attendrait à première vue. 

Le reste du top 10 est donc assez éclectique avec différents type de joueurs qui n'ont pas joué autant de matchs mais qui auront quand même fait leur part.

6. Pat Hughes - 88 buts en 298 matchs
Anciennement des Canadiens et des Penguins, Pat Hugues s'était amené à Edmonton en mars 1981 et sera resté jusqu'en octobre 1985 lorsqu'il fut retourné aux Penguins. Il aura donc joué seulement 4 de ces 5 saisons, connaissant son sommet offensif en 83-84 avec 27 buts. Il termina sa carrière en 1987 avec les Whalers.

7. Dave Hunter - 83 buts en 365 matchs
Comme Hugues, Dave Hunter (frère de Dale et Mark) était un ancien choix du Canadien. Il ne joua toutefois jamais avec le CH et signa plutôt dans l'AMH avec les Oilers. Il marquait sa quinzaine de buts annuellement, mais connut son peak en 83-84 avec 22 buts, même saison que le record de l'équipe de 446. Il quitta l'équipe en 1987, en étant inclus dans le méga-échange de Paul Coffey à Pittsburgh.

8. Dave Lumley - 63 buts en 252 matchs
Surprenamment, un autre ancien choix du Canadien. Lumley avait été obtenu du CH en retour d'un choix de 2e ronde qui devint Ric «Stash» Nattress. Lumley semblait assez inconsistant comme marqueur, passant de son sommet en carrière de 32 buts en 81-82 (même total que Jari Kurri) à seulement 13 la saison suivante et finalement 6 en 83-84. Il fut placé au ballottage en octobre 84 et réclamé par les Whalers avant d'être rapatrié, de nouveau par voie du ballotage, par les Oilers en février 85, lui permettant d'ajouter une demie-douzaine de buts au total.

9. Mike Krushelnyski - 59 buts en 134 matchs
Celui-ci s'amena à Edmonton sur le tard, soit en juin 1984 lorsqu'il fut acquis des Bruins en retour de Ken Linseman. Il marqua un sommet en carrière de 43 buts à sa première saison à Edmonton, ensuite 16 en 54 matchs la saison suivante. Il fera plus tard partie lui aussi d'un méga-échange, LE méga-échange en fait, celui de Wayne Gretzky à L.A. en 1988.

10. Ken Linseman - 51 buts en 144 matchs
Quand je parlais de pièces interchangeables, c'est un peu ce que l'on voit ici. Obtenu des Flyers en 1982, Ken Linseman joua seulement deux saisons à Edmonton, obtenant dans l'ordre 33 et 18 buts. 

C'était donc le reste du Top 10. Histoire de compléter, je ne vais pas analyser chacun des suivants, seulement quelques-uns triés sur le volet.

11. Charlie Huddy - 45 buts en 348 matchs
Le deuxième meilleur défenseur offensif des Oilers après Paul Coffey. Son plus haut total fut de 20 buts en 82-83.

12. Dave Semenko - 42 buts en 324 matchs

13. Willy Lindstrom - 40 buts en 163 matchs
Seul joueur de l'histoire à avoir été coéquipier de Gretzky, Bobby Hull et Mario Lemieux.

14. Tom Roulston - 35 buts en 126 matchs

15. Mark Napier - 33 buts en 113 matchs
Un autre ancien du CH.

16. Jaroslav Pouzar - 32 buts en 174 matchs
Obtint 3 bagues avec les Oilers avant de jouer pour le fameux ECD Iserlohn en Allemagne.

17. Kevin McClelland - 27 buts en 193 matchs

18. Kevin Lowe - 25 buts en 394 matchs
Seul autre de la liste à faire partir du Temple de la renommée.

19. Randy Gregg - 24 buts en 281 matchs
Un des 7 joueurs à avoir été des 5 éditions championnes des Oilers (Messier, Lowe, Kurri, Anderson, Fuhr, Huddy et Gregg).

20. Craig MacTavish - 23 buts en 74 matchs

21. Matti Hagman - 21 buts en 72 matchs

22. Raimo Summanen - 20 buts en 84 matchs
Une légende du hockey finlandais, Summanen fit partie des nombreux joueurs de ce pays à se joindre à l'équipe après le succès de l'addition de Jari Kurri.

23. Lee Fogolin - 17 buts en 391 matchs
Fogolin fut capitaine avant de laisser le titre à Gretzky en 1983. Il demeura toutefois avec les Oilers jusqu'en mars 1987.

24. Risto Siltanen - 15 buts en 63 matchs

25. Don Jackson - 15 buts en 266 matchs

26. Gord Sherven - 11 buts en 44 matchs

27. Marty McSorley - 11 buts en 59 matchs

28. Marc Habscheid - 10 buts en 74 matchs

29. Laurie Boschman - 10 buts en 73 matchs
Boschman fit un arrêt d'un an à Edmonton entre un séjour avec les Maple Leafs et ensuite les Jets. Il deviendra plus tard le premier capitaine des Sénateurs en 1992-93.

30. Garry Unger - 9 buts en 62 matchs
Un marqueur de 413 buts durant sa carrière, ses 9 derniers le furent avec les Oilers avec qui il joua de 1981 à 1983 avant d'aller terminer sa carrière en Europe.

31. Billy Carroll - 8 buts en 70 matchs

32. Brett Callighen - 8 buts en 46 matchs

33. Esa Tikkanen - 7 buts en 35 matchs
Un autre que l'on pense évident mais qu'on oublie qu'il s'amena sur le tard à Edmonton, soit durant la saison 1985-86.

34. Steve Smith - 4 buts en 57 matchs
Il marqua aussi un autre but en séries, mais pour l'autre équipe.

35. Ken Berry - 4 buts en 28 matchs

36. Stan Weir - 3 buts en 51 matchs

37. Doug Hicks - 3 buts en 49 matchs

38. Larry Melnyk - 2 buts en 34 matchs

39. Pat Conacher - 2 buts en 45 matchs

40. Rick Chartraw - 2 buts en 24 matchs

41. Ken Solheim - 1 but en 6 matchs
Après avoir eu la plus belle carte de hockey de tous les temps.

42. Mike Rogers - 1 but en 8 matchs
Rogers avait récolté trois saisons consécutives de plus de 100 points avec les Whalers et Rangers au début des années 80. Il s'amena à Edmonton pour un dernier 8 matchs en carrière en 1986.

43. Jim Playfair - 1 but en 2 matchs

44. Garry Lariviere - 1 but en 79 matchs

45. Tom Gorence - 1 but en 12 matchs

46. Mike Forbes - 1 but en 16 matchs

47. Jeff Brubaker - 1 but en 4 matchs

Ensuite, les joueurs suivants n'ont pas récolté de buts durant cette période, mais je ne pouvais pas les laisser derrière non plus. Les voici: Dean Clark, Curt Brackenbury, John Blum, Todd Strueby, Walt Poddubny, Selmar Odelein, Lance Nethery, Don Nachbaur, Mike Moller, Terry Martin, Reg Kerr, Risto Jalo, Kari Jalonen, Dean Hopkins, Steve Graves, Ray Cote.


C'était donc tous les joueurs (et plus) à avoir contribué à ces 5 saisons extraordinaires des Oilers. Je me demande si on reverra ça un jour.